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Zou
43. Depuis la disparition au Mexique en 2014 de quarante-trois étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa, ce nombre est devenu symbole des disparitions forcées, opérées avec la participation, le soutien ou l’autorisation d’agents de l’État pour se débarrasser de qui dérange le pouvoir, le profit ou le crime.
Deuil impossible, espoir insensé de revoir siennes et siens, la disparition forcée est un mal qui ronge les esprits dans de nombreux pays.
Rythmé par 43 masques-effigies numériques créés sur une base de 43 × 43 pixels, ce livre est un compte, en écho à celui scandé par les proches des victimes lors des manifestations destinées à exiger de l’État « Vérité, mémoire et justice ».
Ouvrage atypique, il peut être vu comme un essai graphique désirant sensibiliser à un grave problème contemporain, comme une élégie graphique, dédiée à toutes celles et tous ceux qui pleurent la disparition des leurs, au Mexique et ailleurs.
Zou est l’initiateur du groupe MixMix (Ata, Leconte, Pic et Zou), publié au milieu des années quatre-vingt chez Futuropolis par Étienne Robial et Florence Cestac. Il a participé à l’aventure de diverses revues et contribué à plusieurs ouvrages collectifs de BD. Il a également autopublié deux ouvrages en 2020.
Sabrina Melenotte, autrice du texte du livret qui accompagne l’ouvrage, est anthropologue, chargée de recherche à l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD). Son travail porte sur la violence et ses effets sociaux et analyse les recherches de personnes disparues au Mexique.
Traductrices : Verónica Vallejo Flores (espagnol) & Caroline Jane Williams (anglais).
Ouvrage publié avec le soutien de l’IRD.